Internet: les cyber-cafés en chute libre

Si les cyber-cafés étaient auparavant des endroits privilégiés pour ceux qui voulaient à tout prix avoir accès à l’Internet, tel n’est plus le cas de nos jours. Les cyber-cafés perdent de plus en plus du terrain et les vacances scolaires n’arrangeront en rien la situation. Avec l’arrivée des vacances estivales, le nombre de clientèle chutera davantage chez Cyber Arena. « En période scolaire, certains étudiants fréquentent le cyber-café après les heures de classe avant d’aller aux leçons particulières. Ils y viennent en groupe de 2-3. Toutefois, durant la période des grandes vacances, nous n’accueillerons pas cette clientèle et nous prévoyons une chute d’environ 90% dans le nombre de clients comparativement aux jours des classes », soutient Shahil Noormamode, directeur de Cyber Arena. Chez Fastclick Ltd, le nombre de clients a dégringolé de 90% par rapport à un an et demi. Cependant les autres services tels que la vente d’accessoires de portables, de laptops et d’ordinateurs flambe. Ashvin le responsable du magasin avance que les vacances n’affecteront guère le nombre d’arrivées de clients au quotidien. « Toutefois, il se peut que l’on ait une légère hausse dans le nombre de clients en fin d’année », prévoit-t-il.

Les cyber-cafés moins attrayants

Les services de cybercafé sont de moins en mois requis. « Avec les nouvelles technologies tels que les ordinateurs et les laptops qui sont plus présents dans les maisons et l’internet qui devient plus accessible aux utilisateurs, les Mauriciens doivent plus se rendre dans un cybercafé pour avoir accès à l’Internet », précise Shahil Noormamode. Ashvin partage le même avis en ajoutant qu’il n’est pas nécessaire de quitter sa maison pour un cyber-café si les facilités de jeux, et l’accès à Internet, y sont déjà disponibles. « Nous avons remarqué une baisse graduelle dans le nombre de clients depuis ces quatre dernières années », précise Shahil Noormamode. Il ajoute que de nombreux clients ne viennent un cyber-café que pour avoir les facilités d’imprimantes. Si Cyber Arena est toujours opérationnelle, d’autres ont mis la clé sous le paillasson. « Comme le cyber-café n’est plus profitable, nous avons préféré le transformation en une chaine de restauration. Cette conversion a donné un nouveau souffle à l’entreprise », soutient un des employés d’un cyber-café devenu ‘food outlet’.